Se libérer de ses conditionnements
Ouvrir les yeux
Avez-vous déjà observé une image à double sens, par exemple une image où l'on voit un vase et si l'on regarde d'une autre manière, on aperçoit 2 visages de profil qui se font face. Selon la manière dont nous posons notre regard, nous observons 2 images différentes. Il en est souvent de même dans la vie quotidienne. Un même événement peut être observé sous plusieurs angles différents qui révéleront à leur tour des vérités parfois opposées. Selon notre culture où notre éducation, nous serons amenés à voir les choses sous un certain un angle plutôt qu'un autre, il s'agit de nos conditionnements. C'est ainsi que la vérité change selon les coutumes, les époques, les croyances et les valeurs de chacun.
Tout change dans ce monde
Tout, dans ce monde, change, les saisons passent et se renouvellent, l'eau s'évapore et les corps vieillissent. Pour que la vérité soit la vérité, elle ne peut pas être soumise au changement. C'est lorsque nous nous tournons vers le calme qui nous habite que nous découvrons l'immobilité, la neutralité et la paix dont nous sommes issus. La paix est notre essence et l'éveil spirituel n’est autre que cette reconnexion avec le soi immuable.
A me lire, vous vous demanderez peut-être de quoi je parle. Pour certains les mots "éveil de la conscience" sont familiers et pour d'autres, c'est quelque chose de très nouveau. Beaucoup d'écrits existent à ce sujet mais sachez que connaître la théorie peut satisfaire votre curiosité intellectuelle mais n'est cependant pas nécessaire pour que l'éveil se produise.
Qu'est-ce que l'éveil ?
L'éveil consiste à ouvrir les yeux sur sa véritable nature. Cela ne s'étudie pas. L’éveil se vit. Pour y arriver, le travail consiste à porter son attention sur tout ce qui survient, d'observer qui voit, qui entend, qui pense, qui ressent… Au début de cette quête du soi, certaines pratiques sont aidantes. Elles permettent à l'esprit de se focaliser sur le moment présent et empêchent les pensées de tourner en boucle.
Je vous partage un extrait de « Ouvert à l'inconnu », un livre de Jean Klein
« Les mots sont des symboles. Ils sont tout simplement les feuilles de la rose. Mais ce qui fait vraiment être la rose une rose, c'est son parfum. Ainsi, je dirais, oubliez les pétales et les feuilles, oubliez le symbole, et garder le parfum. Ne vous souvenez pas des mots. En se rappelant les mots, vous vous éloignez du parfum. Oublier les mots et garder le parfum. C’est seulement le parfum qui rend le mot riche. C’est aussi le parfum, l'essence, qui font que ces mots deviennent vôtres. Parce que, quand vous vivez avec leur parfum, vous arrivez à une compréhension plus profonde. »
L'état de présence est un état naturel puisque nous sommes là. Et pourtant, avec nos pensées, nous sommes souvent ailleurs, entraînés vers le passé ou dans une projection future, ce qui nous empêche de vivre intensément le moment présent. À cet endroit nous sommes simplement ce que nous sommes. Nous sommes la vie qui accueille ce qui se passe et passe.
Qui est "nous" et qui est "je" ?
Ce nous est la conscience dont nous sommes issus. La conscience qui accueille tout. Pour que vous puissiez dire je mange où je m'amuse, le « je » est toujours ce qui précède. « Je » existe. Par différents apprentissages depuis l'enfance, nous pensons que « je » est séparé des autres, une pensée que les tous petits n'ont pas avant de l'apprendre. Si vous tournez votre attention à l'intérieur de vous-mêmes, vous découvrirez le "je impersonnel" et que vous êtes une expression de la conscience, une parcelle divine dans ce corps.
Lorsque l'attention se recentre à l'intérieur, la conscience prend conscience d'elle-même et provoque un changement de perception qui dissout notre identification au petit moi en nous faisant prendre conscience du tout. Nous devenons l’observateur de nous-mêmes. C’est la conscience qui prend conscience d’elle-même.
L'Etre, hors des contionnements
Regardez en vous à l'instant même, il vous est impossible de vous représenter autre chose que ce que vous pouvez être. Vous pouvez donc lâcher prise et surtout, sentir que vous êtes à la fois le rien et le tout. Sentir qu'à cet endroit, seule la paix subsiste.
Si vous songez aux périodes de veille et de sommeil, vous pouvez reconnaître que ce vécu n'appartient qu'au corps. Quand vous dormez, vous n'avez plus aucune perception du monde environnant, c'est comme s'il n'existait plus. En fait c'est véritablement ça il n'existe pas si ce n'est à travers les perceptions sensorielles et ces perceptions ne sont en éveil que lorsque le corps est réveillé. Mais pendant que vous dormez, vous êtes bien en vie, n'est-ce pas. Vous vivez sans vous soucier de qui vous êtes. Le personnage que vous incarnez à ôté son habit de scène. Il dort et n'a plus de rôle à tenir.
Cette manière de vivre sans être une personne en particulier se rapproche de ce qu'est la conscience en conscience. Vous êtes bien là, en vie mais libéré des conditionnements. Etre libre des conditionnements revient à vivre en paix parce que vous ne devez répondre à aucune attente vis-à-vis de vous-même où vis-àvis des autres. Vous êtes.
Soyez simplement silencieux une minute, tournez votre attention vers l'intérieur, et ressentez le calme au fond de vous…
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